Au sein du couple, il peut arriver que l’un doive soutenir l’autre dans un moment douloureux de dépression – peu importe les circonstances (perte de travail, changement de statut, valeurs mises à mal, deuil, traumatisme, etc.), et il est souvent difficile de savoir comment se comporter avec son conjoint ?
Votre conjoint(e) présente-t-il les signes suivants : une humeur triste, un ralentissement dans ses actions et dans ses idées, une grande fatigue, des idées noires, des troubles somatiques divers, des plaintes récurrentes ? Ce qui ressort le plus est son sentiment d’insuffisance, d’incapacité, d’impuissance ou d’infériorité, au quotidien. Votre conjoint vit douloureusement ce qu’il ressent comme étant des « manque-à-être », il voudrait être « plein » mais il se sent vide ; il voudrait « se changer ».
Il est parfois difficile de lui remonter le moral en l’encourageant ou de lui témoigner son estime, car cela peut même encore plus le déprimer. Vous constatez qu’il est difficile aussi pour lui de chercher de l’aide, car s’il faisait appel à autrui, cela traduirait le fait qu’il n’est pas autosuffisant alors qu’il pensait l’être ; ce constat est une blessure pour lui.
La maladie de la dépression requiert du temps pour se dire. La personne déprimée a besoin d’être entendue dans sa souffrance psychique et aussi de pouvoir s’approprier ce qu’elle ressent, reconnaître ses propres affects éprouvés, avec l’aide d’un tiers.
Puisqu’il n’est pas question de « bonne » ou de « mauvaise volonté » de la part de la personne déprimée à « s’en sortir », il est important de conserver bienveillance et compréhension envers elle, en ne perdant pas de vue, non plus, que tout sujet a une capacité de transformation.
Photo de Simon Berger