L’amélioration de la communication
Entreprendre une thérapie de couple permet de manière évidente d’améliorer la qualité de communication et d’écoute de chacun, de l’autre, mais aussi de soi-même. En effet, être à l’écoute de soi conduit l’individu à plus d’empathie et de compréhension envers soi-même ; accepter d’avoir fait ou d’avoir été celui/celle-là à un moment de sa vie, permet d’adoucir l’image que l’on a de soi, sans se trouver d’excuses d’ailleurs, car la thérapie amène à se regarder bien en face, mais en acceptant que les choses aient pu être comme cela en ce temps-là, et que rien n’est déterminé dans la vie.
Si un individu peut accepter cette situation pour lui-même, il en sera capable pour le conjoint ; accepter que ce conjoint ait pu être « juste » un homme ou « juste » une femme, avec ses qualités et ses défauts, certes, à une certaine distance du conjoint idéal que l’autre pensait avoir, mais tout de même valeureux en tant que conjoint aimé.
La redécouverte de l’autre et de soi-même
La thérapie de couple permet en effet d’accéder à la part de soi reliée à celle de l’autre et de saisir de quoi est fait le lien ; la thérapie de couple permet de mettre en lumière comment chacun a investi l’autre et ce qui, dans ces investissements affectifs, alourdit le lien. Quels éléments de la vie passée de chaque individu sont projetés sur le conjoint de manière inconsciente ? Que faire des moments où l’autre appuie, sans le savoir, sur des points de fragilité (par ses attitudes, ses remarques, ses choix, ses décisions, sa manière d’être, etc.) ? Le conjoint condense pour l’autre partenaire plusieurs « casquettes » affectives (il représente un peu du « père », un peu de la « mère » etc.) et bien souvent, il s’entend reprocher des situations qui ne le concernent pas directement, dont pourtant il est le catalyseur. La thérapie de couple permet aux conjoints d’entrer de nouveau en contact avec l’autre, comme il est, et non plus comme le conjoint voulait que l’autre soit. Il y a une question d’idéal ou d’illusion qui tombe, pour laisser apparaitre, l’autre comme il a été, comme il est, et comme il a envie de devenir. Ce n’est ni bien, ni mal, c’est juste que les conjoints prennent la mesure des rôles qui ont été endossés (de bonne volonté !) pour un temps, que chacun a pu réparer, grâce à ce couple-là, des aspects de soi qui avaient souffert, et que pour le temps à venir, chacun va pouvoir s’offrir de nouveaux rôles dans la vie de l’autre.
L’expression des émotions de chacun
La thérapie de couple n’est pas un long fleuve tranquille…en effet, une séance peut contenir différents aspects : de la décharge de tension, le récit des tensions actuelles, l’expression des émotions à fleur de peau, les doutes et les incertitudes sur le couple, les moments charnières de la vie du couple qui ont amené du changement, toute l’historicité de ce couple. Il s’agit pour les conjoints de livrer de manière authentique ce qui les fait souffrir, c’est le moment de « mettre cartes sur table » ce que chacun ressent et pense de la situation. C’est le moment où chaque conjoint peut entrer en résonance avec l’autre, comprendre son point de vue, ses réactions, le regarder autrement, parce qu’un regard tiers (celui du thérapeute) permet de renvoyer à chaque conjoint un miroir inédit de lui-même et de la relation.
La reconstruction de la confiance et de l’intimité
La thérapie permet de faire évoluer la relation de couple, en partant de la nature et de la qualité de la relation avant la crise, des expériences communes de vie de couple, en y incluant les nouveaux éléments travaillés dans l’actuel, c’est une relation, enrichie de ce passage par la thérapie, que les conjoints vont choisir d’investir – ou pas. Il est certain, que découvrir l’autre par le biais de la thérapie de couple, ouvre un nouveau regard sur lui/elle, permet une intimité psychique que le couple n’avait pas forcément explorée jusque-là.
Par ailleurs, la thérapie de couple ne signifie pas forcément poursuivre avec le conjoint actuel, elle peut aussi permettre de s’engager autrement dans une relation à venir, faire le constat que justement une intimité psychique n’est pas possible avec ce conjoint-là et qu’il est préférable que chacun poursuive sa route sans l’autre.