« Mais pourquoi certains « tombent » facilement sur LA bonne personne du premier coup et pourquoi pas moi ? »…question récurrente chez certains en amour. Que faudrait-il comme ingrédients pour rencontrer LA fameuse bonne personne ? de la bonne volonté ? une bonne étoile ou un bon karma ? une bonne intuition ? des critères mieux affûtés ? la raison plutôt que les sentiments ? Certains se sentant perdus, s’en remettent d’ailleurs à certains programmes TV dédiés… Pourquoi trouver des partenaires qui mentent, qui trompent, qui déçoivent, qui promettent …? autant de désillusions qui font perdre espoir en l’amour. Et si d’autres savaient mieux que moi-même pour décider d’un choix amoureux, la Science par exemple, les Parents peut-être ?
Pourtant, le choix amoureux, même si l’on peut avoir l’impression de subir les évènements, reste évidemment singulier et s’appuie sur notre histoire personnelle… et le fait même d’assumer le choix du partenaire fait partie du chemin vers l’indépendance et le détachement du foyer d’origine. Il s’agit ici de la question de la séparation d’avec les figures parentales qui reste à assumer, ne jamais « tomber » sur la bonne personne revient souvent à ne pas se donner les moyens affectifs de quitter ses figures d’attachement et garder la place vacante – psychiquement et fantasmatiquement, pour le père… la mère.
Dire « ne jamais rencontrer la bonne personne », c’est aussi parler des limites affectives éprouvées à s’engager pour « de bon » (angoisses devant le mariage, la vie de couple, les enfants, etc), c’est parler de l’idéal auquel on pense ne pas pouvoir se mesurer (30 ans de mariage des parents) ou de l’idéal que l’on rejette, c’est faire la preuve renouvelée de notre Destin malheureux en amour (besoin de punition) ; autant d’explications à interroger que d’histoires personnelles.
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