Il est courant que des conjoints se disent qu’il est préférable de passer la fin d’année pour acter leur volonté de divorcer, parce qu’ils ménagent leur famille, l’ambiance de Noël, les repas de fête, les jeunes enfants. La décision est déjà prise, mais il faudra la « déposer » officiellement, en temps et en heure. Cette situation s’entend tout à fait. Et puis, la séparation à l’amiable que chacun pensait comme évidente, se révèle bien plus complexe, des enjeux affectifs forts émergent. Dans ce cas, il est possible d’avoir recours à un professionnel, qui aidera à dénouer et à donner du sens aux conflits existants.
Les conflits peuvent se cristalliser autour des questions matérielles, de la garde des enfants et des responsabilités qui continuent d’incomber à chaque parent, des nouveaux conjoints respectifs, de l’état psychique de l’un des conjoints (déprime, chantage affectif, menaces), des prestations/pension à verser, de grandes quantités d’énergie vont devoir être dépensées pour s’arracher de ce lien qui ne satisfait plus. Chacun des conjoints va payer un certain prix pour y mettre un terme.
Pour être en capacité de se séparer sans fracas, il est important de comprendre quelle était la nature des liens d’attachement ; c’est quand la volonté de se séparer arrive, qu’est rendue plus consciente la manière dont on s’est attaché.. Qu’en est-il de la fusion..? de rôles potentiels que chacun a joués ? de la dépendance affective ? des projections sur le conjoint ? de la manière dont chacun a investi l’enfant(s) ? de la place de la belle-famille ? La médiation peut aider à saisir les enjeux inconscients qui empêchent la séparation, mettre fin à l’angoisse d’un lien qui n’en finit pas, et donc permettre à chacun de suivre sa propre voie.
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