Il est courant que les parents évoquent la qualité de sommeil de leur enfant et par-là même la leur ! Les premières années du jeune enfant mettent les parents à l’épreuve du cadre ou du rituel autour du coucher, afin de rassurer, structurer, apaiser l’enfant. Les parents observent que la séparation entre l’enfant et eux, au moment du coucher, est souhaitée, et pourtant de nombreuses angoisses, de la culpabilité, de la colère ou encore de l’épuisement, se manifestent à cette occasion ! Il faut alors de longues heures de bataille avant que l’enfant ne veuille bien s’en remettre à la nuit.
C’est en effet une étape importante que de pouvoir se séparer, d’accepter que le parent ferme la porte, qu’il y ait un début et une fin au rituel, que de composer avec des angoisses de jeune enfant (monstres, fantômes, ombres), d’où la réassurance parentale nécessaire pour lui. C’est structurant pour l’enfant de constater et de composer avec le fait que ses parents ont d’autres choses à faire en dehors de lui, une fois qu’une attention bienveillante et authentique lui aura été consacrée. Chacun sa place, et un temps pour chaque chose.
L’enfant qui dort dans le lit de ses parents ou le parent qui « découche » pour dormir avec l’enfant, pose question de la place de chacun dans l’équation du couple et de la famille ; ce n’est ni bien, ni mal, mais quel est le sens de cette organisation ? depuis quand cette organisation est-elle nécessaire ? Qui retire quels bénéfices secondaires de cette situation ? C’est bien souvent la limite qui surgit dans la croissance et le développement psychoaffectif de l’enfant, qui amène les questions relatives à cette organisation.
Photo de Sam K: https://www.pexels.com/fr-fr/photo/fille-dormir-sur-lit-1359554/