La psychanalyse embrasse un large champ de natures de consultations : limitations et difficultés dans la vie amoureuse, familiale, professionnelle, la santé, parce que la connaissance de la vie psychique et inconsciente est son coeur de métier. Elle embrasse aussi corps et psyché dans une unité, il n’est pas question de s’occuper de l’esprit sans son enveloppe corporelle, d’interroger comment la psyché habite le corps. C’est en cela que la psychanalyse est loin d’être un exercice intellectuel réservé à ceux qui aiment « réfléchir », elle engage tout le sujet.
La psychanalyse procède différemment des autres thérapies, puisqu’elle n’ajoute rien (à ce qui est dit, de l’histoire du sujet), elle enlève de la matière plutôt, elle travaille comme la sculpture : elle enlève de la matière pour en dégager le sujet et lui permette d’advenir. Pour enlever de la matière, il faut alors questionner, faire avec les résistances, prendre le risque de se mettre à découvert., pour habiter chez soi d’une autre manière.
L’outil analytique a pour but de mettre à découvert l’origine des conflits psychiques qui assaillent le sujet, de lui permettre de libérer l’énergie bloquée pour vivre comme il pense que cela le rendra heureux, de trouver le meilleur équilibre dans la balance bénéfices/pertes.
Le psychanalyste a l’obligation professionnelle d’en passer par un travail sur sa personne, avant de pouvoir aider l’Autre à se transformer, qui aurait l’idée de faire appel à un plombier qui ne connaît les canalisations que sur le papier.. ?
Photo de Karolina Grabowska provenant de Pexels
