Lorsqu’on est une femme, pourquoi est-ce plus difficile de faire confiance à une femme qu’à un homme ?
La relation à une autre femme est toujours empreinte de la relation au premier objet d’amour, la mère… Des points de fixation qui appartiennent à la relation à cette mère peuvent réapparaître dans l’actuel.
Comment sont-elles sorties du fantasme de fusion narcissique ? Comment le sevrage a-t-il été vécu de part et d’autre : comme une trahison ? comme une nouvelle manière d’appréhender le monde ? Est-ce que la mère a contenu les éprouvés de sa fille, en mettant de côté les siens ? Est-ce que la mère a pris la main sur le corps et les pensées de sa fille ? Est-ce que la mère a laissé suffisamment de place pour que sa fille existe à côté d’elle ?
Le père, comme figure de l’Autre, arrive dans la vie de sa fille, comme une seconde chance, une porte ouverte vers la reconnaissance, un meilleur objet en quelque sorte, pour se récupérer d’une relation bancale ou malaisée avec la mère ; l’image de l’homme/père bénéficie de ce fantasme-là : lui, ne décevra pas !
Alors, oui, il sera possible qu’une femme se méfie d’une autre femme à un moment donné, que s’il y a infidélité du conjoint, ce sera d’autant plus la faute de cette autre femme ; l’homme/père est moins l’objet de l’ambivalence de la fille…
Mais comme rien n’est jamais déterminé, la relation entre femmes sera également faite de solidarité, d’empathie et d’identification possibles !
Photo de Anna Shvets sur www.pexels.com