Il est souvent question de la mère en psychanalyse ! Ce qu’elle n’a pas fait, pas dit, pas reconnu, au moment où il aurait fallu…des rendez-vous manqués, des moments de complicité, de l’hostilité, de la douceur et des rancoeurs aussi ; la place qu’elle a prise ou alors celle qu’elle a laissée vacante, celle qu’elle a donné au père aussi ? Cette mère, vers qui s’est tourné son désir ? sa fille, son conjoint, ses autres enfants ?
La mère, le premier objet d’amour pour chacun, marque en effet la prime enfance : par le regard qu’elle porte sur sa fille, par l’autonomie et l’indépendance qu’elle lui confère, par la confirmation de sa valeur en tant que fille, par la reconnaissance de la valeur de ses choix.
L’image que la fille se fait de sa mère est complexe, car elle s’appuie potentiellement sur la relation à la mère archaïque, qui a permis, ou non l’idée d’une fusion, à la mère de la relation anale qui est apparue toute-puissante, à la mère du temps de l’Oedipe, préférée du père et jalousée ; une mère aux mille facettes, qui à une époque donnée, est questionnée, attaquée, réhabilitée, aimée.
La nature de la relation de la fille à sa mère évolue au fil du temps, quand la fille devient elle-même mère, cette fille passe de l’autre côté du miroir…que se rejouera-t-il alors ?
Photo de Vlada Karpovich provenant de Pexels